Péricarde

Ostéopathie Structurelle et Respiratoire – Fasciathérapie

(Torticolis, sciatiques, dorsalgies, lumbagos, entorses, etc)

Libération du Péricarde et du Diaphragme

Cœur, Souffle et Émotions

Le cœur est le siège des émotions. Face à un chagrin ou à une émotion forte, ne dit on pas: j’ai mal au cœur?

Le lien entre les émotions et le souffle a été compris bien avant les progrès de la médecine. Nous avons tous entendu un jour, quelqu’un autour de nous dire :

J‘ai mal au cœur, avoir le cœur serré, j’ai eu un coup de cœur, avoir le cœur brisé, le cœur léger, avoir le cœur gai, avoir un grand cœur, il a un cœur de pierre, il n’a pas de cœur etc…

Enfin je souffle, je suis à bout de souffle, je manque de souffle, avoir le souffle court, se sentir étouffé, avoir le souffle coupé, apporter un souffle nouveau.

Toutes les civilisations anciennes ont parlé du Souffle de Vie ou Souffle Vital. Le Prana et l’Atman en Inde, le Ki au Japon, le Chi en Chine, le Pneuma en Grèce, le Souffle de Dieu ou Souffle Divin dans la Bible avec le mot Esprit qui signifie en latin Souffle ou Vent. La libération du Péricarde et la régulation du souffle par la libération du Diaphragme sont les seules méthodes qui permettent d’aider le corps et l’esprit à se régénérer par la force intuitive que chacun possède en soi.

Qu’es ce que le Péricarde ?

Organe essentiel du corps humain, le péricarde est un sac fibro-séreux qui enveloppe le cœur et les gros vaisseaux à leur origine (Aorte et artère pulmonaire).

Il est composé de 2 éléments :

En profondeur le péricarde séreux composé de 2 feuillets : le feuillet viscéral et pariétal.

Une partie superficielle, le péricarde fibreux qui est en réalité du tissu conjonctif

Quelle est sa fonction ?

Le cœur est l’organe vital le plus important. Il est le premier organe chez l’embryon dont on peut voir le fonctionnement par ses battements et le dernier organe, quand nous mourrons, à s’arrêter. Le cœur étant vital, la nature a prévue un système afin de le protéger. C’est le péricarde, situé au milieu du corps humain entre les deux poumons.

A l’intérieur du péricarde bat le cœur. Le péricarde est disposé sur le diaphragme et va vers le haut via un ligament allant jusqu’à la thyroïde, et poursuivant jusqu’à la base du crâne pour s’y insérer.

Ce système est conçu pour amoindrir les chocs émotionnels ou physiques sur le cœur. Le péricarde envoie les signaux d’alarme et en fonction du moment prépare le corps entier à réagir.

Le péricarde est fait d’une couche extérieure ultra-résistante enveloppant et protégeant le cœur. Il a une élasticité qui lui autorise de se mouvoir et de se déformer pour amortir les impacts dangereux pour le cœur. Il réagit ainsi pour parer les menaces tant internes qu’externes afin que le cœur continue son travail.

Afin que le cœur puisse œuvrer à sa fonction, la couche intérieure du péricarde est séreuse, fine, glissante et douce pour que le cœur bouge sans contrainte à l’intérieur du péricarde.

Le péricarde est à la foi une protection et un soutien qui l’empêche de trop se détendre. Quand une grande quantité de sang arrive au cœur, le péricarde joue alors son rôle de contention afin que le cœur n’explose pas. En cas de fracture d’une côte par exemple, le péricarde sert également à le protéger, un peu comme une armure protège les organes vitaux du chevalier moyenâgeux. Autre exemple, en cas de choc sur le thorax, le péricarde amortie la pression exercée sur le cœur.

Le péricarde est fait de fibres entrecroisées comme dans un tissu pour lui permettre de se déformer, mais n’est pas à proprement parlé élastique. Cette particularité autorise des torsions dans toutes les directions et des étirements au niveau de tous les ligaments.

Le dysfonctionnent du péricarde peut amener plusieurs troubles et atteindre :

– Le système musculo-squelettique avec des douleurs précordiales, sternales, intercostale, dorsales, cervicales etc. Le péricarde est lié aux vertèbres par des ligaments, si celui-ci se rétracte, il provoque un tiraillement de ces ligaments, générant ainsi des lésions ostéopathiques vertébrales. Le péricarde est aussi lié au diaphragme, si celui-ci se rétracte, il provoque un tiraillement sur le diaphragme, tirant sur le bassin en générant une torsion. Le péricarde est tout aussi lié par un ligament à la base du crâne, si celui-ci se rétracte il tire sur la base du crâne, provoquant maux de tête, migraines, troubles visuels, convulsions, troubles du sommeil etc. Enfin, la rétraction du péricarde peut aussi entraîner des problèmes posturaux (cyphoses, scolioses, lordoses…).

– Le système hormonal avec l’hyperthyroïdie, hypothyroïdie, trouble de la croissance, trouble sexuel… car le péricarde est directement relié à la thyroïde, et à l’hypophyse.

– Le système cardiovasculaire avec la péricardite. Frottement du cœur contre le péricarde, entraînant une inflammation, une irritation des tissus et un épanchement péricardique. Si le péricarde se rétracte il peut aussi générer : arythmie, tachycardie, jambes lourdes, troubles circulatoires des membres inférieurs, extrasystole, problèmes de valves et souffles au cœur, dilatation aortique, hypertension artérielle, œdème des bras, fatigues, troubles sexuels, rupture d’anévrisme…

 Le système lymphatique. Lorsque le péricarde coince au niveau supérieur du sternum, la lymphe stagne dans les ganglions les faisant enfler.

– Le système neurologique avec des névralgies faciales, une névralgie du trijumeau, l’hémiplégie, une paresthésie, des vertiges, des convulsions épileptiques etc.

– Le système comportemental avec une crise de panique, une dépression, une angoisse, un pessimisme, une anxiété, un désir de mort, une agressivité, perte de connaissance et chute etc.

– Le système respiratoire. Le nerf phrénique est collé de chaque côté du péricarde ayant pour résultat possible : une toux sèche, de l’asthme, la dyspnée, de la difficulté à l’inspiration, soupir, douleur aiguë dans le flanc lors de l’inspiration, apnées…

– Le système digestif avec la gastrite, une lourdeur, le ventre gonflé (cela me reste sur l’estomac), dysphagie, pseudo hernie hiatal, reflux acide, œsophagite, sensation de boule dans la gorge… cela arrive quand le péricarde est retourné avec sa partie inférieure serrée en arrière, comprimant l’œsophage.

– Le système ostéopathique crânien avec des migraines, des céphalées, des migraines ophtalmiques, des troubles d’occlusions.

– Le système ostéopathique vertébral avec des douleurs lombaires, cervicales et dorsales. Si le problème est sur la première cote alors : syndrome du canal carpien, douleur du poignet, torticolis cervicalgies, douleurs cervicaux-dorsales, toux sèche irritative, paresthésies des mains et des pieds, œdème du membre supérieur, congestion de la glande mammaire, névralgie du membre supérieur, migraines, vertiges, acouphènes, troubles visuels, névralgie du trijumeau, épicondylite, tremblements, sinusite, trouble du plexus solaire.

– Le système nerveux neuro-végétatif, autonome, sympathique et parasympathique.

 Le système hématologique avec des problèmes de plaquettes, d’anémie etc.

 Le système du sommeil avec un sommeil altéré, des insomnies, des cauchemars etc.

– Le système immunitaire via le thymus.

– Le système visuel et auditif.

Bernard Tisné